Mémoire de recherche : La Sociétés des Ambianceurs et des Personnes Élégantes : la représentation du sapeur ou la création d’un cliché dans les médias français
Résumé de l’étude :
La Sape est une subculture qui traduit chez ses adeptes une quête d’identité et un besoin d’appartenance. Ils veulent lutter contre les idées préconçues et la colonisation. Cependant ils exercent une certaine fascination à l’égard de l’Occident qui traduit une relation complexe entre l’Afrique et l’Europe : entre acceptation du passé et désir d’émancipation. Les sapeurs sont alors face à une crise et à une complexité identitaire.
Du côté de la France, l’analyse révèle que les médias créent une représentation sociale du sapeur, c’est-à-dire un « prêt-à-penser » qui nous permet de comprendre le monde qui nous entoure par des expériences vécues. Ce « prêt-à-penser » est en réalité un discours exogène, car il n’est pas écrit par des personnes de la communauté des sapeurs ni même des personnes issues de la diaspora congolaise. Le discours est emprunt également d’orientalisme. Il y a en effet une fascination du sapeur mais ce dernier est aussi vu comme une curiosité voire même une « bête de foire ». À cela s’ajoute un discours moralisateur. Le discours médiatique français crée donc des violences morales et une exclusion vis-à-vis de ces personnes de nationalité française. Ce type de discours met ainsi en lumière des mythes sur l’Afrique et les Africains issus de la colonisation, toujours fortement ancrés dans la société.
Mémoire réalisé sous la direction de Madame Stéphanie Kunert
Mémoire de stage : Les défis d'une agence de tendances à l'ère de la globalisation (2019)
Résumé de l’étude :
Cette étude a permis, dans un premier temps, de démontrer que la tendance nait d'un besoin sociologique : chaque homme a besoin d'être reconnu par un groupe social mais aussi de s'en distinguer. Elle devient alors un moteur économique pour l'industrie de la mode qui s'en sert pour créer le besoin de consommer. C'est ainsi que lors de l'avènement du prêt-à-porter, les bureaux de style ont été créés : ils répondaient aux besoins des industries de se renouveler, de proposer un produit créatif et de connaître l'attente du consommateur. Ces bureaux se font donc les traducteurs des courants sociologiques qui apparaissent dans la société. Ils misent alors sur des micros- tendances qui sont susceptibles de devenir globales afin d'anticiper les attentes du consommateur. Depuis les années 1960, les agences fleurissent et sont plébiscitées par des clients de plus en plus variés : la tendance est partout.
En second lieu, un état des lieux de l'industrie de la mode et des tendances a été réalisée. La mode est une industrie en forte mutation. En effet, elle subit un rythme très soutenu afin de garantir à ses consommateurs une offre toujours nouvelle qui impose une production de plus en plus rapide. Cela crée par ailleurs un désastre écologique et humain. Certaines marques prennent le contre-pied et mettent en place des solutions alternatives: slow-fashion, seconde-main, up-cycling. La remise en question est également esthétique avec une évolution de la notion de goût. On assiste également à une révolution des mécanismes d'influences avec l’essor des réseaux sociaux. Ils deviennent alors une plateforme de création et de transmission des tendances qui donne la voix à de nouveaux leaders d'opinion, les influenceurs : un médias à part entière.
Enfin, on assiste à une globalisation et une uniformisation des tendances. Ceci est dû à une large diffusion en des temps records des courants de même qu'à des industries qui centralisent les tendances.
Cette étude pose ainsi la question du pouvoir de la prospective sur les industries. Les agences de tendance, conscientes des questions écologiques et humaines que l’industrie de la mode suggère, pourraient-elles se positionner sur une dynamique responsable et éthique et ne peut on pas envisager que ces dernières en fasse autant afin d’influencer une industrie au bord de l'implosion ?
Mémoire réalisé sous la direction de Mesdames Caroline Bianzina et Stéphanie Kunert